Le monde a célébré ce Mercredi 18 Avril la journée internationale des monuments et des sites. C’est depuis 1982 que l’UNESCO a désigné le 18 avril comme étant la Journée internationale des monuments et des sites.
Ce 18 avril 2018, cette Journée a été célébrée sous le thème, le patrimoine pour les générations à venir.
Le patrimoine de la commémoration – offre l’occasion de mettre en valeur ces constructions qui ont été réalisées expressément pour commémorer un événement, un personnage, une idée, etc.
Les monuments ou les sites, y compris des formes plus complexes et diversifiées comme les paysages vivants, portent de façon tangible la mémoire d’une partie de l’aventure humaine. À ce titre, ils participent à une certaine forme de commémoration et de transmission, par leur authenticité et leur intégrité, des valeurs qui comprennent celle de l’histoire.
Si notre patrimoine est ce que nous laissons aux générations futures, nous devons préparer les jeunes à le protéger – et pour cela, le meilleur moyen est l’éducation.
A Bukavu, les monuments et les sites historiques hérités par les colons sont en voie de disparition, suite à la mauvaise gouvernance de la province et du pays en général, estiment certains observateurs. Ses sites et monuments sont mal entretenus et certains sont devenus de lieux de décharge publique des déchets. A l’entrée de la ville, le grand monument et site historique, la place de l’indépendance récemment reconstruite par une entreprise chinoise est aujourd’hui négligée et abandonné. Les routes pour y arriver sont en nid de poule et les autorités provinciales et même nationales ne se soucient de rien pour garder l’image de ce grand site historique.
La Place Muzihirwa à Nyawera pour sa part est devenu une brousse et un pâturage pour certains et une poubelle pour d’autres.
La place Mulamba quant à elle, reflète au moins l’image de Bukavu ville propre, cela grâce au patriote Olivier Vuninga qui s’est engagé depuis un certain temps pour cette image.
D’une manière générale, les monuments et sites historiques de la ville de Bukavu sont devenus des lieux de publicités pour les maisons de télécommunication et de la bière, au lieu de servir de site historique.
Notons que le Programme d’éducation au patrimoine mondial offre aux jeunes du monde entier la possibilité de découvrir leur patrimoine et de contribuer à sa préservation à travers des forums, des films d’animation, des camps d’action bénévole, des séminaires et ateliers pour les enseignants et des outils pédagogiques. Il permet aux décideurs de demain de participer à la conservation du patrimoine et de répondre aux menaces continues auxquelles notre patrimoine mondial est confronté.
Dans le cas où les autorités politico-administratives ne réagissent pas à cette question majeure, les futures générations auront du mal à comprendre l’histoire de la République Démocratique du Congo.
Thierry M. RUKATA
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