A moins de 4 mois de la tenue des élections générales en RDC, la violation des droits humains sous toutes ses formes prend l’ascenseur dans la province du Sud-Kivu. Plusieurs cas de tueries et d’enlèvements sont enregistrés ; surtout pour les journalistes et défenseurs de droits humains. Certains vivent dans la clandestinité et le récent cas d’enlèvement est celui de Hassan Murhabazi, journaliste à la Radio Svein de Bukavu. Ce dernier avait été enlevé pour des raisons non encore élucidées, et qui avaient été retrouvé quelques jours après dans le territoire de Kabare.
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Cette situation semble se généraliser sur toute l’étendue de la république. Pour le seul mois d’Août, le Bureau conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH) en République démocratique du Congo (RDC) a documenté 620 violations des droits de l’homme sur toute l’étendue de la RDC. Ces cas ont été rendus publics dans son rapport publié le mercredi 19 septembre 2018. Pour cette organisation onusienne, la RDC a connu une augmentation importante de violations des droits de l’homme. Le nombre d’agents de l’Etat, les FARDC et la police nationale sont donc responsables de plusieurs cas de violations des droits de l’homme, a quasiment doublé pendant le mois d’août dernier, dépassant ainsi celui des groupes armés. Pour seule la province du Sud-Kivu, le BCNUDH dénombre 43 violations de droits humains.
A travers ce rapport, le Bureau conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH) affirme que contrairement au mois de Juillet, les cas ont augmenté de plus de 100. Selon les analyses, il se remarque que plus le processus électoral avance, plus on enregistre plus de cas de violation des droits humains, à l’encontre des journalistes et défenseurs des droits de l’homme.
Thierry M RUKATA
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