Sud-Kivu : Quitter la CPI, Oui, mais pas pour le moment ; Une évaluation des actions de cette cour s’impose, selon Remy Kasindi
Dans un communiqué publié samedi dernier, le ministère des Affaires étrangères et intégration régionale a indiqué que la RDC envisageait de quitter la Cour Pénal Internationale, CPI. L’Etat congolais doute désormais de la crédibilité de cette cour et dénonce notamment la propension de certains gouvernements occidentaux à instrumentaliser cette justice internationale.
Cette question suscite plusieurs réactions côté de l’opposition et de la société civile. Pour Remy Kasindi, président fédéral du Parti d’Union Nationale et candidat député national, circonscription de Bukavu, le moment de quitter la CPI n’est pas encore arrivé parce qu’il y a beaucoup des dossiers de criminels de guerres et des criminels contre l’humanité que la CPI doit gérer aujourd’hui. La RDC était un des premiers pays qui ont accompagné la CPI depuis très longtemps.
En dehors des agendas cachés, la RDC doit en amont et en aval évaluer l’action de la CPI en RDC et celle de la RDC auprès de la CPI ; afin de prendre une décision définitive. « Je pense qu’il y a des agendas qui peuvent être cachés derrière cette menace. Nous pensons que nous devons évaluer les actions de la CPI en RDC et l’évaluation de la RDC auprès de la CPI. Loin des raisons politiques, le gouvernement doit faire cette évaluation en amont et en aval » ; fait savoir à Radio Star Bukavu Remy Kasindi.
A cette fin ce dernier invite la société civile qui travaille souvent avec la CPI à accompagner le gouvernement pour comprendre pourquoi il faut que la RDC quitte la CPI. « On ne doit ne doit pas se réveiller le matin et dire qu’on quitte la CPI, alors qu’il y a beaucoup de dossiers en suspens, il y a tant des criminels qui sont ici chez nous, sur lesquels on doit travailler. Il est vrai que la justice au niveau national devait se focaliser sur ces questions ; mais comme il y a des difficultés que nous connaissons, la CPI s’est saisie de certains dossiers et voilà pourquoi moi je pense que la CPI est un partenaire de taille pour la RDC. Quitter oui, mais pas pour le moment » ; conclut Remy Kasindi.
Thierry M. RUKATA
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