Bukavu/Marche du 26 : Zéro lacrymogène aux manifestants, le professionnalisme de la police ?

La marche de l’opposition réclamant le retrait de la machine à voter s’est passée dans un climat de paix dans la ville de Bukavu. Cette manifestation a surpris bon nombre des gens par son caractère pacifique, puisque sortie de l’ordinaire. La population habituée pour la plupart de fois l’usage excessif de la force pour disperser les manifestants, a vécu le contraire.

Certaines personnes pensent que ce climat d’attente qui a caractérisé la marche de ce vendredi 26 octobre est le résultat de la conduite de deux parties. Bien qu’ils se regardaient en chien et chat, personne n’a franchi les limites. Tout au long de la marche, les éléments de l’ordre ont accompagnés les manifestants depuis le point de départ jusqu’au dépôt de leur mémorandum à la CENI Sud-Kivu.

Tel que témoigne certains habitants de la ville, les deux parties chacune à ce qui les concerne a respecté les consignes telles lui données par sa hiérarchie.
« Je dirais que la police congolaise s’est bien comportée comme doit se comporter tout élément de l’ordre qui se respecte. Elle a encadré les manifestants comme elle devait le faire ; c’est son rôle. Que les manifestants apprennent aussi à respecter les règles établies par les autorités avant de descendre dans la rue » ; réagit Théophile Shukuru, habitant de la ville de Bukavu.

Lors de la marche, un dispositif important de la police était visible sur plusieurs coins de la route menant vers le bureau provincial de la commission électorale indépendante, CENI dans la commune d’Ibanda.
Amos Bisimwa, un des manifestants et partisan d’un mouvement Citoyen remercie la police congolaise pour son professionnalisme manifesté, en encadrant la marche jusqu’au bureau de la société civile du Sud-Kivu à quelques mètres du point de chute de cette marche.

« Pour la première fois, la police vient de faire ce qu’elle devait faire. Nous la remercions pour ça et nous la demandons de faire ainsi à chaque fois que nous organisons de telle manifestation parce que nous sommes au début. Nous ne sommes pas prêt à aller aux élections avec cette machine que nous impose la CENI » ; explique-t-il.

Jusque là l’opposition se plaignait d’un deux poids deux mesures, parce que lorsque les structures soutenant la candidature de Ramazani Shadary manifestaient, la police ne les dispersaient pas. C’est à l’instar de la marche du 13 octobre dernier.

Don Patrick Z. MAKIRO

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