PRESSE : JED rapporte 121 cas de violations des droits d’informer et d’être informé en 2018.

Le monde a célébré ce vendredi 2 novembre 2018, la Journée Internationale de lutte contre l’impunité des crimes commis contre les journalistes, une journée décrétée par l’assemblée générale de l’ONU en 2013.

Journaliste en danger (JED) a rendu public son Rapport annuel 2018 sur l’état de la liberté de la presse et d’expression en République Démocratique du Congo intitulé « Journalistes et Médias sous pression : Les élections de tous les dangers ».

JED, fait savoir que la célébration de la Journée de lutte contre l’impunité des crimes commis contre les journalistes donne l’occasion de rappeler qu’en RD Congo, des centaines des journalistes et professionnels des médias risquent chaque jour la mort ou la prison à cause de leur métier d’informer.

Selon le rapport de cette année 2018, le climat de travail des journalistes ne s’est guère amélioré et aucune mesure, ni politique ni législative, n’a été prise par les autorités du pays en faveur de la liberté de l’information. Le nombre des journalistes et des médias attaqués reste toujours élevé.

Depuis le début de cette année, JED a répertorié 121 divers cas de violations des droits d’informer et d’être informé en 2018, le même nombre de cas recensés en 2017, qui se répartissent de la manière suivante : 54 journalistes ont été arrêtés pour diverses raisons professionnelles. Si les uns ont été privés de leur liberté pendant moins de 48 heures, d’autres, au contraire, ont été gardés dans les installations des divers services pendant de longues périodes ; 37 cas de censure ou des pressions diverses ont été exercées sur les médias par des autorités politiques ou des services de sécurité ; 30 journalistes ont reçu des menaces directes ou indirectes, ou ont été agressés dans l’exercice de leur profession. Il s’agit plus particulièrement des journalistes qui couvraient des manifestations publiques organisées par l’opposition, les mouvements pro démocratie, etc.

Depuis le début du 21ème siècle, ce sont plus de 700 journalistes qui ont été tués parce qu’ils tentaient d’informer le public sur les faits pour lesquels ils avaient été témoins. L’inventaire des noms, connus ou moins connus, serait long et on se souviendra entre autres d’Anna Politkovskaïa, assassinée à Moscou en 2006.

Plus grave encore, à peine 10% des crimes commis contre des professionnels des médias ont abouti à une condamnation de leurs auteurs. Cette quasi-impunité constitue un encouragement pour les criminels et les groupes armés qui se font régulièrement remarquer par leurs actions contre les journalistes.

Don Patrick MAKIRO

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