Le docteur Boshabo Fiston, médecin traitant au Centre de santé Malkiawa Amani de Bukavu, invite ses collègues médecins à s’approprier les recommandations de l’Accord de Maputo pour la protection de la femme.

Dans une  interview accordée à Radio Star, le précité  a souligné que bon nombre de cas des femmes et filles ayant perdu leur utérus suite à des avortements clandestins ou non médicalisés sont définitivement plongées dans une situation de stérilité. Pourtant l’accord de Maputo à son article 14 donne la chance à la femme d’avorter légalement si et seulement si elle se trouve dans l’une des situations citées dans cet article. Il s’agit donc de :

Protéger les droits reproductifs des femmes, particulièrement en autorisant l’avortement médicalisé, en cas d’agression sexuelle, de viol, d’inceste et lorsque la grossesse met en danger la santé mentale et physique de la mère ou la vie de la mère ou du fœtus.

Dans différents territoires et provinces de la République, de nombreuses femmes et filles s’adonnent à des traitements clandestins en s’éloignant des structures sanitaires pour l’avortement médicalisé.

Selon le professeur Adolphe Kilomba,enseignant de droit médical à l’institut Supérieur des techniques médicales (ISTM),  un appel vibrant est donc lancé au gouvernement congolais pour financer les organisations non gouvernementales à vulgariser l’article 14 du protocole à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits de la femme en Afrique dans l’objectif de réduire les traumatismes et les risques d’avortements clandestins.

Kilomba rappelle que l’article 14 de l’accord de Maputo protège le respect et la vie de la mère et spécialement ceux qui ont été victimes de l’agression sexuelle.

Patrick Makiro

 

Abonnez-vous pour ne plus jamais rater nos prochaines publications.

Les commentaires sont fermés.