Sud-Kivu : Les menaces de destruction du PNKB s’aggravent

Le Parc Nationale de Kahuzi Biega (PNKB) situé à l’Est de la République démocratique du Congo se trouve présentement dans une grave menace de destruction de son écosystème suite aux activités menées par des communautés riveraines.

Au cours d’une réunion tenue à Bukavu chef-lieu de la province du Sud-Kivu par la Coordination provinciale de l’Environnement et ressources durables et différentes organisations œuvrant dans le secteur de l’environnement au Sud-Kivu mardi 9 juillet 2019, il a été souligné que plus de 60 000 hectares de ce parc sont dévastés à Chivanga et dans certaines  parties des territoires de Kabare, deWalungu et de Kalehe par le peuple autochtone(pygmées). Ces derniers coupent des arbres pour la fabrication du charbon et pour en scier des planches, en défaveur des espèces animal et végétal du PNKB.

L’extractionde minerais, le braconnage, le sciage des bois et le trafic des espèces menacées figurent parmi les dangers qui guettent ce patrimoine considéré scientifiquement comme laboratoire naturel.

Certaines organisations pensent que la destruction de ce parc a commencé depuis le mois de Novembre 2018 à Bunyakiri dans le territoire de Kalehe lors de la mise en application du projet appuyé par la banque mondiale accordant à 40 ménages des pygmées 1 hectare de terre.

Selon le Directeur Provincial  de l’Institut Congolais de la Conservation de la Nature(ICCN) et Chef du  Parc National de Kahuzi Biega (PNKB), De-Dieu Bya’ombe BALONGELWA, ce parc constitue une fierté de la population congolaise et de la République démocratique du Congo. Pour lui, détruire le PNKB c’est mettre toute la population en danger. Car, assure-t-il, ce patrimoine contribue au maintien de  l’équilibre  climatique et intervient dans la stabilisation des saisons culturales.

Il met en garde toute personne, communauté ou organisation qui serait impliqué de loin ou de prêt dans  la destruction de cette aire protégée. Il encourage par contre, l’organisation des réunions et conférences visant à sauver ce parc qui se trouve menacé par une communauté se réclamant minoritaire.

Patrick Z.MAKIRO 

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