Sud-Kivu : Plus de 3O milles personnes sont malades du diabète, l’apport de l’Etat s’impose pour une meilleure prise en charge (Abel Ciza).

L’humanité célèbre chaque 14 novembre de l’année, la journée mondiale du diabète. Cette journée qui se célèbre régulière en RDC et en province du Sud-Kivu, offre une occasion pour les personnes qui souffrent de cette dernière de passer différents messages aux autorités de la province et du pays pour leur implication dans leur prise en charge.

Au cours d’un entretien avec Radio Star Bukavu, ce mardi 12 novembre, Abel Ciza, superviseur et éducateur au sein de la ligue provinciale de lutte contre le diabète dans la section Labotte qui contrôle tous les centres appartenant au diocèse catholique de Bukavu, indique qu’actuellement le diabète est devenu la première maladie qui menace les vies humaines, contrairement aux maladies infectieuses et parasitaires.

Abel Ciza ajoute qu’en ces jours, le nombre des diabétiques est plus élevé même par rapport à celui des personnes vivantes avec le VIH/SIDA. Il fait savoir que les dernières statistiques qui remonte en 2015 révèlent que 30 millet personnes vivent du diabète sur l’ensemble de la province et entre 3 milles et 3 500 dans la ville de Bukavu.

Cependant, le superviseur au sein de la ligue provinciale de lutte contre le diabète évoque d’énormes difficultés qu’ils éprouvent dans la prise en charge des malades du diabète. Abel Ciza appelle l’Etat congolais de considérer le diabète comme une priorité et une maladie qui nécessite un appui de haute facture.

« Le nombre est élevé, nous avons même des enfants, jeunes filles, les mamans et toutes les catégories de personnes. La prise en charge nous fait défaut, le pays ne considère pas le diabète comme une priorité au même niveau que le SIDA et la tuberculose. Cela nous pousse à prendre les malades en charge dans des conditions difficiles. Les médicaments que nous utilisons pour soigner les malades sont chers, nous achetons un flacon d’insuline à 6 et 7$, nous lançons un appel aux autorités provinciales et nationales, de continuer à considérer le diabète comme une maladie qui nécessite un appui gouvernemental », souligne Abel Ciza.

En outre, il rappelle à toute personne qui augmente considérablement de poids, qui boit beaucoup ou qui manifeste des infections urinaires à répétition, de se faire consulter régulièrement. Et à toutes celles qui continuent à souffrir du diabète de mettre en tête que c’est une maladie comme tant d’autres.

“Les diabétiques doivent comprendre que souffrir de cette maladie n’est pas la fin du monde, le diabète est là mais la vie doit continuer. Ce n’est pas parce qu’on la souffre qu’on doit mourir demain, s’il est bien suivi, un diabétique peut prendre tout son temps de vie », renchérit Abel Ciza.

Signalons que la journée mondiale du diabète sera célébré ce jeudi 14 novembre sous le thème « le diabète et la famille ».

Pascal D. NGABOYEKA

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