Sud-Kivu : Renouvellement du serment de loyauté envers Kabila, c’est du braquage et du banditisme politique du PPRD (Roger Sadiki)
Le renouvellement de serment de loyauté envers l’autorité morale du Front commun pour le congo de Joseph Kabila suscite beaucoup de réactions au sein de l’opinion et de la classe politique dans la province du Sud-Kivu.
Certains cadres du regroupement « Alliance des Forces Démocratiques du Congo et alliés » AFDC-A fidèles au sénateur Modeste Bahati Lukwebo, indiquent qu’ils ne sont pas concernés par cette histoire qu’ils qualifient de « messe noire » et de « complot » contre les intérêts du peuple, alors qu’ils détiennent le poste de gouverneur élu sous la bénédiction des leaders de la coalition au pouvoir FCC-CACH.
Réagissant à l’annonce de cette activité qui défraie la chronique en province, Roger Sadiki Muganguzi, cadre de lAFDC-A de Lukwebo, explique par exemple que le mandat d’un député est non impératif et est élu par le suffrage universel et par conséquent, il ne peut répondre qu’au seul peuple qui la confié ce mandant.
« Il ne revient à personne et alors à personne, même pas à Joseph Kabila de demander à un député de se prononcer sur son mandat. Le député a un mandat du peuple et son mandat est non impératif. Tout ce que le PPRD est entrain de vouloir entretenir en province, c’est ce que nous appelons tout simplement du braquage et du banditisme politique, voire même une rébellion entretenue par quelques caciques de Kinshasa. Certainement que nos amis du PPRD sont déjà désavoués par la base, ils cherchent par tous les mécanismes possible pour tromper de nouveau le président honoraire Joseph Kabila », explique Roger Sadiki.
Il indique que les députés et tous les mandataires de l’AFDC-A ne sont pas concernés par ce qu’il qualifie de messe noire et appelle d’autres compatriotes qui croient à la vision du chef de l’État de suivre la voie de la raison en soutenant le gouvernement provincial, qui travaille d’arrache-pied pour le développement de la province du Sud-Kivu, dont ses intérêts étaient le cadet pendant le régime précédent.
Sadiki appelle le PPRD à comprendre que leur autorité morale n’a plus de pouvoir et doivent cesser avec les manœuvres dilatoires qui peuvent conduire à la déstabilisation de la province, et à sinscrire plutôt dans la nouvelle vague du changement qu’incarne le président Félix Tshisekedi.
« Nous sommes dans un nouvel élan politique et nous devons comprendre que les donnes ont changé, nos amis ont perdu l’élément important en politique, c’était la présidence, et tout cela lorsqu’ils avaient aligné Shadary, ils doivent comprendre que c’est ne plus Kabila qui dirige et doivent cesser de le distraire » ; explique-t-il.
En fin, ce cadre de l’AFDC-A invite le PPRD à revenir à la voie de la raison en s’inscrivant dans la logique de « gouverner autrement » leitmotiv que s’est fixé le gouverneur Théo Ngwabidje et appelle la population à rester vigilante pour ne pas tomber dans les erreurs du passé. Roger Sadiki appelle également les acteurs politique à comprendre que la classe politique a changé et que tout le monde est appelé à faire sa part dans la reconstruction, la paix et le développement de la province du Sud-Kivu.
Pascal D. NGABOYEKA
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