Justice populaire à Bukavu/un garçon lynché par la population au quartier Nyalukemba après avoir poignardé sa mère

Un nouveau cas de justice populaire s’est produit à Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu.
Il s’agit d’un jeune homme de plus de 18 ans, qui a poignardé sa mère par  un couteau après avoir pris de boissons fortement alcoolisées.
Le fait s’est passé dans la nuit de vendredi 20 à ce samedi 21 décembre 2019, dans le quartier Nyalukemba dans la commune d’Ibanda à Bukavu.
Le président du noyau de la société civile dans cette commune, monsieur David Cikuru, aussitôt appris cette triste nouvelle, ils se sont mis à la recherche de ce garçon qu’ils ont attrapé. Les gens ont commencé à le lyncher jusqu’à la mort.
David Cikuru, précise que les éléments de la police sont intervenus mais c’était déjà trop tard.
La société civile condamne cet énième cas de justice populaire dans la ville de Bukavu, et demande la fermeture pure et simple des maisons où des boissons fortement alcoolisées sont vendues. Elle justifie cela par le fait que la consommation de ces boissons est dans la plupart de fois à la base des antivaleurs dans la communauté.
Signalons que des cas de justice populaire continuent d’être enregistrés dans différents coins de la province du Sud-Kivu et surtout dans la ville de Bukavu. Des habitants choisissent mieux de se rendre justice au lieu de laisser aux institutions habilitées le temps de bien faire leur travail.
Depuis ce seul mois de décembre par exemple, la justice populaire a coûté la vie à plus de 8 personnes sur l’ensemble de la province. Les territoires qui enregistrent le plus grand nombre de cas sont Kabare, Idjwi, Uvira et la ville de Bukavu.
Malgré ces multiples cas, les autorités ne se limitent qu’à des condamnations verbales, sans aucune action palpable, prouvant leur détermination à éradiquer ce fléau.
Avec cette situation, les habitants se questionnent sur le rôle que jouent les autorités qui normalement devraient si pas sensibiliser, assurer la sécurité de la population afin de prévenir ces genres de cas.
Pascal D. NGABOYEKA

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