Sud-Kivu : Les étudiants de l’ISTD/Mulungu ont barricadé la nationale numéro 2 pour exiger le départ du comité de gestion.
Les étudiants de l’institut supérieur des techniques de développement de Mulungu en province du Sud-Kivu, exigent le départ sans délai du comité gestionnaire de leur institution.
Pour l’exprimer, ils ont dans la matinée de lundi 23 décembre 2019 barricadé la route nationale numéro 2, tronçon compris entre la ville de Bukavu et l’aéroport de Kavumu au Sud-Kivu.
Les manifestants accusent le comité de gestion de l’ISTD de mauvaise gestion de leur établissement. Didier Lugere, porte-parole des étudiants joint au téléphone explique que les étudiants, par l’entremise du collège, avaient depuis plusieurs mois écrit au ministre de tutelle, pour remplacer ce comité, mais regrette de voir que, depuis tout ce temps, aucune réponse ne leur avait été réservée.
Suite à la persistance de la situation, et soucieux de passer une année académique dans climat propice, les étudiants décident de manifester publiquement explique-t-il.
« Les enseignants réclament, le départ du comité de gestion. Le comité de gestion est là depuis 3 ans mais depuis ces 3 ans rien ne va. On avait écrit des lettres au ministre de l’ESU, mais il ne voulait pas réagir, nous avons pensé que la seule voie de le pousser à réagir on devait manifester publiquement », fait savoir Didier Lugere
Plusieurs griefs portés à charge dudit comité sont entre autres ; l’absentéisme des membres du comité, l’insalubrité au sein de l’institution, le désordre dans la dispensation de cours, et le non octroi des diplômes homologués aux finalistes. Le porte-parole des étudiants de cette institution d’enseignement supérieur renseigne que, ça fait 3 ans que ce comité a pris la commande de l’ISTD, mais dès ces années, aucun finaliste n’a reçu son diplôme universitaire. En plus, les enseignants viennent et enseignent comme ils veulent parce qu’il n’y a pas de suivi, ce qui a un impact négatif sur la qualité de l’enseignement.
Les voyageurs et ceux qui travaillent à l’aéroport avaient difficile à franchir la marée humaine des étudiants qui bloquait la chaussée par eux-mêmes, des pierres et troncs d’arbres.
La circulation est redevenue effective après l’intervention du chef de groupement de Miti, des commandants de la PNC et des FARDC, qui se sont déployés sur le lieu. D’après le porte parole des étudiants, Ces personnalités les ont convaincus en les promettant d’amener leurs revendications aux autorités compétentes.
Mais déjà, les étudiants de l’institut supérieur de techniques de développement ont décidé dès ce lundi 23 décembre, de suspendre les cours, jusqu’à nouvel ordre.
Pascal D. NGABOYEKA
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