Sud-Kivu : Le gouvernement provincial appelé à appuyer les institutions techniques chargées de vulgariser la loi portant protection de l’enfant et la CDE
Les enfants de la province du Sud-Kivu, représentés par le comité du parlement d’enfants et enfants reporters ont présenté leur note de plaidoyer aux autorités politico-administratives de la province, au terme d’une série de campagnes de sensibilisation sur la convention relative aux droits de l’enfant, CDE menée, aux mois de novembre et décembre 2019, ainsi que des dialogues intergénérationnels organisés en début de l’année 2020.
Au cours d’une journée de plaidoyer et de sensibilisation sur la CDE organisée par la Division du genre, mercredi 18 mars 2020 à Bukavu, ces enfants ont indiqué avoir sillonné toutes les trois communes de la ville, et sont parvenus, à édifier 37 187 élevés et 1164 enseignants établis dans 102 établissements des communes d’Ibanda, Kadutu et Bagira.
Ils soulignent, avoir relevé plusieurs défis qui nécessitent l’engagement particulier du gouvernement provincial pour la mise en œuvre de cette convention mais également d’autres textes légaux nationaux et internationaux dans le domaine de la protection de droits de l’enfant, qui restent moins connus par ces derniers.
« Les enfants de notre province ne sont pas édifiés sur la CDE ainsi que sur différents textes juridiques qui protègent leurs droits, certains éducateurs violent les droits des enfants dans les écoles, les mariages d’enfants, l’exploitation des enfants sous toutes ses formes, beaucoup d’enfants non enregistrés à l’Etat civil, etc », lit-on dans leur argumentaire de plaidoyer.
Au regard de cette situation de violation de droits de l’enfant qui reste préoccupante, sur l’ensemble de la province, le parlement d’enfants et le club d’enfants reporters proposent quelques recommandations au gouvernement provincial pour améliorer leurs conditions de vie et permettre leur accès aux services sociaux de base.
« Au gouvernement provincial de prendre des mesures concrètes pour éliminer les pratiques néfastes sur les enfants du Sud-Kivu notamment les mariages d’enfants et autres abus de maltraitance sur toutes leurs formes, de mettre les moyens conséquents aux institutions techniques chargées de vulgariser les textes légaux nationaux et internationaux en matière de la protection de l’enfant, de sécuriser les milieux scolaires en cas de force majeure, de faire participer les enfants à la prise des décisions qui les concernent à tous les niveaux »; préconisent ils.
Présente dans cette séance, la chef de division provinciale du genre, famille et enfants Jacqueline Ngengele a promis de continuer à se battre pour promouvoir et protéger les droits de l’enfant.
Le directeur de cabinet au ministère de l’enseignement primaire, secondaire et technique a réitéré l’engagement de la ministre de l’EPST et de tout le gouvernement Ngwabidje à respecter et à faire respecter les droits l’enfant sur toute l’étendue de la province du Sud-Kivu. Notons la participation à cette séance de plusieurs chefs d’établissement et enseignants.
Précisons que toutes ces activités de sensibilisations sur la CDE et les dialogues intergénérationnels organisés dans les trois communes de la ville de Bukavu ont été appuyés financièrement par le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance UNICEF.
Pascal D. NGABOYEKA/RJEA Sud-Kivu.
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