La république Démocratique du Congo en générale et la ville de Bukavu en particulier vit actuellement dans une situation exceptionnelle suite, aux mesures préventives et de riposte contre la pandémie du Coronavirus, récemment prises par le Président de la République Félix TSHISEKEDI.
Alors que tout le monde semble prendre des dispositions pour se mettre à l’abri, à Bukavu, la situation des enfants dans les rues reste inquiétante.
Parcourant la ville, nous les voyons en groupes sans aucune issue à la recherche désespérée de leur pain quotidien. Personne ne s’intéresse à leur sort et pourtant tout le monde recourt quotidiennement vers eux dans la ville de diverses manières afin de répondre à certains besoins.
Nombreux, sont pourtant des observateurs qui s’inquiètent, de cet état de choses, susceptible du reste, d’exposer, la ville en danger de propagation du fameux COVID-19.
« Tout en saluant les mesures préventives et de riposte contre COVID-19 entreprises par le gouvernement, nous ne pouvons pas, cependant nous empêcher de partager notre inquiétude par rapport à la situation des enfants dits de la rue. Aucune mesure n’est prise pour les protéger ou pour protéger la population de la ville de Bukavu contre la propagation de Coronavirus et pourtant nous sommes tous sans ignorer que ces enfants interviennent quotidiennement dans la vie des ménages de Bukavu. Ils ont droit comme tous les autres citoyens à une entière protection contre la pandémie et une assistance sociale surtout en cette période de crise généralisée. Nous ne cessons de recevoir chaque jour et de diverses manières leurs cris d’alarme. C’est pourquoi, nous invitons l’autorité même au niveau provincial à prendre des mesures adéquates pour que ces enfants soient placés en sécurité ». Lucien BIRINGANINE responsable de Leader’s Academia qui œuvre dans l’encadrement des jeunes et des enfants en situation des enfants abandonnés dans la rue s’est ainsi exprimé, à notre rédaction.
Soulignons par ailleurs que ces enfants dits de la « rue » vivent en groupes et fournissent des services aux ménages pour survivre, une occupation qui s’avère dangereuse actuellement au regard de la propagation rapide de la pandémie et des mesures y afférentes. Reste à savoir si la faim ne sera pas bientôt à la base d’une nouvelle forme d’insécurité urbaine. Battons donc le fer, étant encore chaud.
Rédaction
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