51 cas d’assassinat enregistrés depuis le début de l’année à Bukavu. Selon le bulletin de la Société civile Urbaine, l’insécurité tue plus que le Covid-19 à Bukavu.
Pendant que Bukavu est en pleine épidémie toutes les trois communes de la ville de Bukavu vivent, la période la plus instable sur le plan sécuritaire. Chaque jour, note la Société civile, des assassinats ciblés, des attaques à répétition contre les domicilesdes citoyens, des corps sans vie ramassés, sous l’oeil impuissant de la population.
« De Janvier à Avril 2020 soit 4 mois, 51 personnes ont été assassinées, environ 13 personnes par mois et 3 personnes par semaine, 204 maisons attaquées, soit environ 51 maisons par mois et 13 maisons par semaine au cours des attaques des hommes armés dans la commune de Kadutu, Bagira et Ibanda »; note la Société civile.
Cette structure citoyenne soupçonne l’implication des éléments de la Police Nationale Congolaise, qui selon elle, serait impliqués dans ces actes. « Certains policiers facilitent ces opérations ».
Le cas le plus récent s’est produit dans la soirée du 25 avril 2020 dans le quartier Nkafu sur avenue Cibera, où la famille de Emmanuel Bulabula a été attaquée et dépouillée de tous ses biens aux environs de 19h30′, par des bandits à mains armées.
La Société civile appelle par ailleurs l’implication de toute la population pour dire non à l’insécurité, non à la criminalité urbaine, non aux assassinats ciblés et non au phénomène corps sans vie dans la ville de Bukavu.
Thierry M. RUKATA
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