Sud-Kivu : La passivité du ministre de l’environnement face aux cris d’alertes conduit à l’abattage d’un hippopotame à Kazimiya

Un hippopotame a été abattu par un militaire des Forces Armées de la République démocratique du Congo(FARDC), mardi 07 juillet 2020 à Kazimia dans le groupement de Babungwe-Sud au secteur de Ngandja dans le territoire de Fizi, province du Sud-Kivu.

Selon une source locale, c’est en sortant de l’eau que cet animal pourtant protégé mais reconnu auteur, de tuerie d’environ 13 pêcheurs dans les milieux, a reçu des balles d’un militaire de l’unité Fuma des FRDC.

En date du 11 juin 1992, la RDC avait signé la convention sur la diversité biologique impliquant la protection de certaines espèces notamment l’hippopotame. Malgré cet accord, la faune et la flore sont menacés par des activités humaines en ville tout comme dans les territoires.

La tuerie de cette espèce a suscité des réactions au sein, de certains acteurs œuvrant dans la protection de l’environnement. Ces derniers, trouvent en cet acte, une grave violation de lois nationales et internationales sur les espèces protégées.

« Ceci, ajoutent-ils, prouve en suffisance l’incompétence des autorités qui chapeautent, les institutions en charge de la protection de la biodiversité. Que fait le ministre provincial de l’environnement ? Il savait bien que cet animal était en danger, mais rien n’a été fait, pour assurer, sa protection» ;explique tristement un analyste environnemental.

Lors du dialogue politique sur la bonne gestion de ressources naturelles, Asesa Lusambya ALUCHA NICOLAS, conservateur et chef de site de la réserve de Faune de Nganja dans le territoire de Fizi où , cet incident est survenu, ce cadre, avait plaidé, pour l’implication des autorités supérieures, dans la protection de la biodiversité de cette réserve qui enregistre aussi la présence de l’hippopotame et crocodile dans le lac Tanganyika surtout dans la partie littorale à Kihanda, Nemba et Kazimia.

« Une lettre d’indignation doit être envoyée à la région militaire pour réclamer des explications sur ce fait. Car, les munitions ne doivent plus continuer d’être au service de la biodiversité » Se confie avec amertume Josué Aruna, Coordonnateur de la société civile environnementale.

Plusieurs analystes et chercheurs en environnement pensent que, depuis longtemps l’article 53 de la constitution de la République démocratique du Congo qui stipule que « toute personne a droit à un environnement sain et propice à son épanouissement et l’Etat veuille à la protection de l’environnement et à la santé des populations » reste bafoué.

Don Patrick MAKIRO

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