Sud-Kivu : les sinistrés d’Uvira demandent au gouvernement de curer toutes les rivières afin de faciliter leur retour dans les terrains jadis inondés

La nouvelle société civile congolaise d’Uvira regrette amèrement l’utilisation de balles réelles par des éléments de la police pour disperser la foule lors d’une marche pacifique du 14 juillet 2020, demandant, au gouvernement provincial de curer les rivières et de réhabiliter les Ponts cassés, afin de permettre aux sinistrés des catastrophes naturelles d’Uvira de rejoindre leurs habitations.

“Le comité de sinistrés de différents sites (plus de 30) est venu solliciter notre accompagnement afin, de porter haut leur voix au niveau des autorités nationales et provinciales pour qu’elles répondent, à la requête de la population” ; déclare André Byadunia, président de cette structure.

Ce dernier ajoute que, si le curage se fait, certains sinistrés peuvent draguer le sable et la boue et rejoindre leurs maisons et ceux, dont les maisons étaient emportées peuvent, provisoirement, ériger, des maisons de fortune.

“Nous avions adressé aux autorités plusieurs lettres mais jusque là, rien n’a été fait. C’est ainsi que nous avions décidé de marcher ce 14 juillet, malheureusement, notre marche a été réprimée. Toutefois, nous avons réussi à remettre notre mémorandum à la mairie, pour le faire parvenir à la présidence de la République” renchérit notre source.

Byadunia a également fait savoir que, des gaz lacrymogènes et plusieurs coups de feu ont été entendus dans la ville d’Uvira précisément à Kavimvira et à Mulongwe, heureusement personne n’a été blessée mais deux sinistrés ont été arrêtés au niveau de Kalungu et plusieurs biens ont été perdus.

Par ailleurs, la nouvelle société civile demande aux autorités congolaises d’agir dans l’urgence, parce-que 60% des sinistrés occupent des écoles d’Uvira alors qu’il y a une grande probabilité de reprise des cours dans les jours à venir.

Rappelons que depuis le 17avril de cette année, des milliers de personnes ont été victimes des catastrophes naturelles survenues à Uvira perdant ainsi plusieurs de leurs familiers et habitations.

Justine NTAMWENGE