« Orangez le monde : financez, intervenez, prévenez, collectez ! », c’est le thème retenu pour la campagne des 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre du système des Nations Unies qui débute le mercredi 25 novembre jusqu’au au 10 décembre 2020.
Au niveau mondial, 243 millions de femmes et de filles ont été victimes d’abus sexuels commis par un partenaire intime au cours des 12 mois précédents. Dans le même temps, moins de 40% des femmes qui subissent de la violence en ont fait état ou ont demandé de l’assistance.
Les violences domestiques ont accru de 70% dans la ville de Bukavu, selon le rapport de l’enquête menée par Mwanamke Kesho sur l’impact de covid-19 sur les jeunes filles, Août 2020.
Pour l’organisation Mwanamke Kesho, cette campagne est une occasion pour sensibiliser et mobiliser toutes les couches impliquées dans cette lutte afin d’exiger ; justice pour les milliers des filles et des femmes qui subissent les violences dans leurs foyers ainsi que dans leurs milieux de travail.
“Si la justice pouvait régner si elle n’était pas de plus forts, si elle pouvait pulvériser toutes les âmes qui violent nos mères nos petites sœurs,… On aurait moins de guerres. Malheureusement, la guerre est dans nos maisons, et bien d’autres situations qui nous laissent sans défense. Il faut donc être à mesure de lutter pour nos familles nos enfants et toutes les femmes” ; pense Mwanamke Kesho.
Elle ajoute qu’il est urgent de soutenir les femmes et les filles victimes de violences, pour qu’elles puissent vivre en toute sécurité, sans violence ni rancœur.
“Les soutenir, c’est dénoncer le mal, l’injustice et le crime qu’elles subissent il y a plusieurs années, des victimes de plusieurs années n’ont toujours pas obtenu réparation, la réparation c’est le pardon. Lequel pardon n’est pas contre la vérité, ne veut pas non plus dire oublier notre histoire, mais aimer l’être humain tel qu’il est, la réparation est l’un des chemins vers la paix” ; ajoute-elle.
Thierry M. RUKATA
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