Kabare : la société civile salue l’arrestation du chef rebelle « Nshokano » et demande aux FARDC de traquer le reste des miliciens présents autour du PNKB

C’est un joli coup de filet que vient, de réaliser les FARDC basées dans le groupement d’Irhambi/Katana avec le concours de la population locale.

En effet, le seigneur de guerre de longue date « Nshokano » a finalement été arrêté par les forces armées de la RDC lundi 09 novembre 2020 près du Parc National de Kahuzi Biega dans le territoire de Kabare.

A travers une déclaration du bureau de la société civile de ce territoire dont une copie est parvenue à la rédaction de la Radio Star, ce mardi 10 novembre 2020, cette structure remercie les vaillants combattants des FARDC basés dans le groupement d’Irhambi/Katana et toute la population des villages de Mabingu, Kahungu et Kabushwa victimes des atrocités de ce rebelle, pour sa collaboration avec les forces de sécurité.

« Ça fait plus d’une année que le Bureau de la société civile du Territoire de Kabare, les Notables du Groupement d’Irhambi-katana et la population de cette contrée dénoncent l’insécurité grandissante dans ce groupement en particulier et dans le territoire en général. C’est avec un sentiment de joie que les acteurs de la société civile de Kabare ont appris l’arrestation, le matin de ce lundi 09 Novembre 2020, du seigneur NSHOKANO  et collaborateur de plusieurs autres seigneurs opérant et imposant leur loi dans des villages riverains du PNKB (Mabingu, Kabushwa, Kahungu, Kajucu,…) Depuis plus de deux ans où nous avons enregistré plus de 50 cas de pillage systématique des chèvres, poules, téléphones, argent et biens de grande valeur », lit on dans cette déclaration signée par le président Emmanuel Bengehya.

Pour rappel, le mois d’octobre 2020, ces hommes possédant illégalement des armes, ont tué, par balles trois personnes dont deux jeunes d’une même famille et un mineur dans les villages de Kahungu et Mabingu sans oublier, plusieurs cas d’enlèvement d’enfants de moins de dix ans.

« La société civile de Kabare demande que justice soit faite et insiste que les anciens seigneurs arrêtés par nos éminents Combattants des FARDC avant Nshokano soient condamnés conformément à leurs exactions et que les familles qui ont perdu les leurs soient indemnisées. La société civile de Kabare demande à la population d’irhambi-katana de continuer à collaborer avec les éléments de FARDC pour résister à cette insécurité nous imposée par les ennemis de la paix. Nous encourageons les FARDC basées à Katana pour leur assiduité dans la recherche de la paix dans notre groupement d’IRHAMBI-KATANA et la population qui ne cesse de les alerté matin, midi et soir en cas d’urgence», a confié Emmanuel Bengehya.

Cependant, la même structure citoyenne demande, au Commandant de la 33è Région Militaire, d’augmenter l’effectif de troupes dans cette partie de la province du Sud-Kivu pour traquer les autres ennemis de la paix qui courent toujours dans le PNKB et qui y exploitent illicitement des minerais et y provoquent, la déforestation.

La société civile de Kabare invite le Gouvernement Provincial du Sud-Kivu à faciliter l’organisation d’une audience publique à travers l’auditorat militaire du Sud-Kivu, sur place dans le groupement d’IRHAMBI-KATANA pour écouter et condamner tous les présumés des exactions dont sont victimes les populations riveraines du PNKB.

Pascal Ngaboyeka