Kalehe : Tueries des personnes à Bunyakiri ; la société civile lance un cri d’alarme aux autorités

La situation sécuritaire ne s’est toujours pas améliorée dans plusieurs coins du territoire de Kalehe, spécialement à Bunyakiri près du parc national de Kahuzi Biega.

En l’espace de trois semaines seulement, cinq personnes ont été tuées par des rebelles identifiés comme des nyatura.

Selon Didier Kitumaini, les dernières tueries en date, sont celles, du 13 novembre dernier, à Mushunguti/Kaziba, où ; trois hommes ont rendu l’âme, après avoir été sauvagement accrochés aux arbres et abattus par des hommes armés.

Ces personnes ont été tuées quand elles partaient aux champs à Ndateterwa près de Katasomwa. Il s’agit de KABWANA FALISI, DELPHIN SANGANO et CHAMUTU MUZINZI

Le président de la société civile de Bunyakiri précise que leurs corps ont été retrouvés seulement ce week-end, après une semaine de recherches par des membres de leurs familles.

Cependant Didier Kitumaini s’indigne du comportement des services de sécurité de Bunyakiri et des autorités locales qui n’ont pas encore facilité l’inhumation de corps de ces compatriotes.

« Les compatriotes qui sont tués et pendus sur des arbres en date du 13/11/2020 par les nyatura qui exploitent de l’or dans le PNKB du côté de mushunguti, j’apprends à ce jour qu’ils ne sont pas encore enterrés, pendant que leurs corps se décomposent déjà en cette période pluvieuse, ils sont abandonnés par les autorités locales et surtout les services de sécurité, quel genre de crime. Ces compatriotes ont fait quoi pour mériter ce genre de traitement mon seigneur, pendus et tués par des inciviques étrangers, leurs corps sans vie abandonnés par des autorités congolaises », a dit Didier Kitumaini.

Didier Kitumaini invite par ailleurs le gouvernement congolais et spécialement les autorités provinciales du Sud-Kivu à déployer des forces loyalistes dans le PNKB pour démanteler tous les rebelles qui y exploitent illicitement des minerais, et qui sont devenus une menace pour la population riveraine du parc, car elle ne vaque plus à ses occupations champêtres.

Pascal NGABOYEKA

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