Sud-Kivu : Le phénomène « Mujakazi » refait surface à Kabare et serait impliqué dans des cas de kidnapping d’enfants

C’est donc une alerte faite par la société civile du territoire de Kabare à travers son président Emmanuel Bengehya dans un entretien avec la rédaction de Radio Star/Bukavu, mardi 3 novembre 2020.

Des cas d’enlèvement d’enfants deviennent récurrents dans plusieurs groupements dudit territoire, notamment ceux de Katana et Kagabi.
Selon Emmanuel Bengehya, dans moins de deux semaines, les corps de trois enfants enlevés ont été trouvés sans vie.

Le Kidnapping le plus frappant est celui d’un enfant d’environ 2 ans et demi enlevé depuis le 25 octobre et dont sa famille n’a pas de ses nouvelles jusqu’à maintenant, a confié le président de la société civile de Kabare.

La femme appelée « Mujakazi », serait d’une manière ou d’une autre impliquée dans cette histoire ignoble.

Fatiguée par ces manigances, la Population de Cidjo dans le Groupement de Kagabi la attrapée et l’amenée, au poste de police du village Cidjo dimanche dernier, renseigne notre source.

La dite « MUJAKAZI » s’appelle BAHATI TIYA NANCE.
« Ça fait bientôt une année depuis que l’administrateur du territoire de Kabare avait demandé à toutes les chambres de prière de fermer leurs portes, mais aujourd’hui les femmes bajakazi continuent à imposer leur loi auprès de la communauté » a regretté Emmanuel Bengehya, avant d’ajouter :

« Après l’enlèvement et la disparition jusqu’à ce jour, d’une fillette de deux ans dans ce village, le dimanche de la semaine antérieure, un jour après, soit le lundi l 26 /10/2020, cette femme Mujakazi va inviter les membres de famille de cet enfant et va, leur exiger une somme d’argent au motif qu’elle connaît l’endroit où l’on garde l’enfant. Comme la famille n’avait pas de moyens, la MUJAKAZI va prendre fuite et la population est restée à sa recherche, et la finalement attrapée ».

La Société civile de Kabare félicite la population de Kagabi et les Acteurs de la société civile de cette contrée pour avoir joué ce rôle noble.

Cependant, elle demande dans l’urgence l’implication du Parquet près le tribunal de paix de Kabare pour établir la lumière dans ce dossier de kidnapping et que justice soit faite à la population victime de ces actes horribles.

La société civile veut voir cette femme apportée de la lumière sur tous ces cas de kidnapping et donner ses complices, et  elle implore au procureur de bien mener ses enquêtes.

Pascal Ngaboyeka