RDC : Le FCC rejette les annonces «inconstitutionnelles» du Chef de l’Etat qui veut « instaurer la dictature au pays » et appelle la population à rester vigilante
Le bureau politique du Front Commun pour le Congo (FCC), réuni ce lundi 7 décembre au lendemain du discours du Chef de l’Etat a déclaré que la constitution ne reconnait pas au Président de la République la compétence de démettre le gouvernement.
A travers une déclaration lue par son Coordonnateur Néhémie Mwilanya, le FCC affirme que le Président de la République viole gravement la constitution en voulant instaurer la dictature au pays.
“Les conclusions unilatérales du Président de la République violent gravement la constitution et servent de prétexte pour liquider par l’instauration d’un régime dictatorial au service d’un pouvoir personnel, les institutions établies au terme des élections” a dit Néhémie Mwilanya l’ancien directeur de cabinet de Joseph Kabila.
La conférence des présidents de la plate-forme de Joseph Kabila invite leur partenaire du CACH à tirer toutes les conséquences de la décision de mettre fin à la coalition.
Pour le FCC, la fin de la coalition entraîne la cohabitation, dont les ministres CACH au sein du gouvernement central et provinciaux doivent jeter l’éponge.
“Il revient au CACH de tirer toutes les conséquences de la décision de mettre fin à la coalition, annoncée par son autorité morale en se retirant du gouvernement central, et des gouvernements provinciaux auxquels il participe. Ce qui entraîne, la cohabitation” a poursuivi, Néhémie Mwilanya.
La conférence des présidents appelle l’autorité morale du FCC Joseph Kabila à se prononcer afin, d’éclairer sur la situation actuelle du pays.
Notons que le FCC s’oppose à la démarche du Président de la République de nommer un informateur, car selon eux, lors de la signature de l’accord le 06 mars 2019 le FCC avait une large majorité parlementaire absolue.
En ce qui concerne la menace de la dissolution de l’Assemblée nationale, le FCC pense que cela constitue une intimidation qui n’a pas lieu d’être dans une démocratie.
Selon le bureau politique du FCC, les conditions de cette dissolution clairement définies dans la constitution ne sont pas réunies.
“Le FCC ne se sentant nullement concerné par les annonces inconstitutionnelles du Chef de l’Etat, les rejette en bloc. Il assure son ferme soutien au premier ministre et son gouvernement ainsi qu’au bureau de l’Assemblée nationale et du Sénat”, peut-on lire dans la déclaration finale.
En outre, il prend à témoin l’opinion tant nationale qu’internationale sur la crise institutionnelle que tente de créer artificiellement le Président de la République et sa famille politique.
Et il promet d’user de tous les moyens de droit et politique pour faire face à cette crise et va encore fixer l’opinion sur sa conduite à tenir.
Le FCC invite la population à rester mobilisée pour barrer la route à la dictature qui cherche à être instaurée en RDC.
Pascal Ngaboyeka
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