Meurtre de Awezaye Ombeni : Pour AFEM, la responsabilité de l’Etat congolais devrait être établie

Au lendemain du verdict sur le meurtre d’une fillette dans la commune de Bagira à Bukavu, l’Association des  Femmes des Médias, AFEM, a, dans une déclaration rendue publique ce vendredi 12 mars, déclaré que la responsabilité de l’Etat congolais devrait être établie par le tribunal de garnison de Bukavu.

Pour elle, le policier Bahume Maheshe devrait aussi être condamné aux côtés du détenu Cikuru Baguma Lucien, condamné à la peine de mort, avec une amende de 100.000 dollars américains.

Revenant aux faits, “l’infortunée a été atteinte par une balle perdue quand elle revenait de l’école, le mardi 9 mars dernier au lendemain de la Journée Internationale des droits des femmes et sa grande soeur âgée de 14 ans, elle aussi blessée par balle et actuellement en soins à l’Hôpital Général de Référence de Bukavu. Le jugement rendu le jeudi 11 mars, renseigne que le détenu qui est un civil a été reconnu coupable de  tentative de meurtre et violation à sentinelle pour avoir agressé un policier commis à la garde du poste de la police à la Brasserie dans la commune de Bagira. C’est dans cette agression qu’ils se sont disputés une arme et une balle a été tirée malencontreusement et a tué la jeune fille”.

Pour Julienne Baseke, Coordonnatrice de cette organisation, le policier Bahume Maheshe acquitté et le condamné, le détenu Cikuru Baguma sont tous deux impliqués dans la tuerie de la jeune fille Awezaye Ombeni, âgée de 11 ans.

Elle explique que la responsabilité de l’État congolais doit être établie par le fait que c’est l’arme de la police qui a été utilisée par le détenu pour ôter la vie à la pauvre fille qui revenait paisiblement de l’école.

Dans la même déclaration, elle poursuit en disant que :”la Police, en plaçant le cachot dans un endroit largement occupé par les habitants, n’a pas pris des mesures conséquentes pour prévenir tout incident mettant en risque la vie de ces derniers”.  AFEM estime que le policier concerné devrait être condamné in solidum avec l’Etat pour la réparation des préjudices causés à la famille de la pauvre victime.

A cet effet, cette organisation de défense des droits humains lance un vibrant appel aux autorités judiciaires, militaires et politiques sur la nécessité d’assainir le secteur de la police en particulier et de la sécurité en général dans la province du Sud-Kivu, par des réformes qui s’imposent pour que l’inacceptable ne se reproduise.

Thierry M RUKATA

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