Chaque jour des femmes, des filles et des enfants sont violés dans le groupement de Wamuguba Sud en territoire de Shabunda par des éléments des groupes armés. Plus de 650 cas de violences sexuelles et celles basées sur le genre ont été enregistrés depuis le début du projet “WOSH” en Octobre 2020 par le centre hospitalier de la zone de Kigulube, fait savoir le Docteur Hommer Kishimbi, officier médical, au cours d’une mission effectuée par la MONUSCO et la presse locale à Shabunda, le 14 Avril 2021.
Certaines femmes que nous avions rencontrées sur le lieu s’expriment:
” J’ai été violée par 3 hommes du groupe Raiya Mutomboki, ils ont aussi tué mon mari”.
J’ai également perdu l’enfant que je portais mais je remercie la MONUSCO pour ma prise en charge”. Un autre parent déclare que sa fille âgée de 7ans a été violée en son domicile par un garçon de 22 ans”.
Par ailleurs, le Docteur Hommer Kishimbi, officier médical a souligné que ce projet a pour but de valoriser la femme qui a subi tant d’atrocités et de problèmes ” puisqu’on ne sait pas donner de la valeur à une femme ayant une dégradation sanitaire et psychologique”. Car, dit-on: ” Il faut un esprit saint dans un corps saint”.
Il a également indiqué qu’il y a trois services au niveau de ce centre hospitalier ; le service médical, psychologique, et le service de réinsertion socioéconomique.
De son côté, le chef de bureau de la MONUSCO Karna Soro, affirme avoir reçu plusieurs alertes des réseaux communautaires et c’est ainsi qu’il a envoyé des casques bleus à Kigulube pour aider les FARDC à trémousser les groupes armés afin de protéger les femmes contre ces violences sexuelles, de même pour la prise en charge des victimes.
Il ajoute que grâce à ces casques bleus et au projet Wosh, plus de 300 femmes qui vivaient déjà dans la brousse ont pu rejoindre leurs villages respectifs.
Notons que le projet “WOSH” a débuté en Octobre 2020 et va prendre fin en Septembre 2021.
Justine HULIKI NTAMWENGE
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