Bukavu : le collectif Amka Congo adresse un mémorandum au Chef de l’Etat suite à l’imbroglio dans le partenariat public-privé
Le collectif de mouvements citoyens « Amka Congo » demande l’implication du Président de la RDC Félix Tshisekedi afin de mettre fin à la « mafia » orchestrée par le ministre de l’urbanisme et habitat Pius Mwabiludans la passation des marchés en ville de Bukavu au Sud-Kivu.
Dans un mémorandum adressé à Felix Tshisekedi, ce collectif fait savoir que les contrats signés par le patron de l’urbanisme et habitat en RDC ne font que dépouiller l’Etat de son patrimoine immobilier.
« Monsieur le Président, c’est depuis 2019 que ce ministre signe des contrats léonais dépouillant l’Etat congolais de son patrimoine immobilier sous prétexte qu’il protège les maisons et les terrains de l’Etat. Des contrats signés sans aucun soubassement légal lui autorisant de faire ce qu’il se donne le kilo de faire actuellement en considérant les biens de l’Etat comme son patrimoine privé pourtant le secteur des contrats de partenariat public-privé est régi par la loi no 18/016 du 09 juillet 2018 », précise ce document.
Suivant les prescrits de cette loi, AMKA Congo dit avoir constaté une violation flagrante des dispositions de ladite loi dans l’octroi des marchés dans ce secteur par Pius Mwabilu.
« Les articles 18 et 22 de cette loi veulent que le ministre ayant le Plan dans ses attributions coordonne le secteur de partenariat public-privé et qu’un décret du premier ministre délibère en conseil des ministres, détermine les modalités d’approbation et les différentes catégories d’autorités approbatrices, chose que le ministre Mwabilu n’a jamais respectée dans ces contrats », poursuit ce document.
Pour ce qui est de la ville de Bukavu, Amka Congo dit constater avec grande amertume la débâcle de partenariat pour les immeubles et parcelles de l’Etat vu l’exclusion d’autres ministères qui interviendraient dans l’authentification de ces contrats.
« Excellence monsieur le Président, le collectif de mouvements citoyens Amka Congo est disposé à mettre à votre disposition ou à vos services comme l’IGF toutes les preuves. Il est plus qu’urgent de mettre fin à cette boucherie foncière au Sud-Kivu et que les coupables soient déférés devant les instances judiciaires », renchérit ce mouvement.
Pascal Ngaboyeka
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