Sud-Kivu : Le phénomène Kidnapping d’enfants condamné par Basengezi Katintima.

Le notable du Sud-Kivu, Norbert Basengezi Katintima ne reste pas indifférent face aux actes criminels dont sont victimes des enfants et certains habitants de la province depuis un temps.
En effet, le phénomène d’enlèvement et de kidnapping des personnes est devenu récurrent dans plusieurs territoires du Sud-Kivu et dans les villes (d’Uvira et Bukavu), où les enfants (écolières) constituent la catégorie la plus frappée.

Pour l’ancien gouverneur du Sud-Kivu (1998-2002), un mécanisme de prévention s’avère indispensable pour la protection des enfants. Ceci passe par la conjugaison des efforts entre parents et responsables d’écoles.
« …on ne sait pas si ces enfants seront de présidents de la République, des ministres, des gouverneurs, des journalistes, des enseignants etc. Pour une prévention, nous demandons aux parents et aux directeurs d’étudier un mécanisme de dénonciation de ces actes ; mais aussi de collaborer quand il y a absence ou retard d’un enfant ; les acheter des sifflets pour dire quand ils sont menacés ils peuvent siffler et ça va faire fuir ces gens. C’est aussi un système d’alerte, nous devons protéger nos enfants », martèle le notable.
Cet ancien vice-président de la CENI dit condamner avec force ces actes barbares et croit que le seul fait de condamner ne suffit pas. Il interpelle ainsi les services de sécurité et la justice à prendre en main la situation afin que ceux-là qui sont impliqués répondent de leurs actes.

« Nous condamnons donc cela et ça ne devrait pas se terminer au niveau de la dénonciation, mais que les enquêtes soient ouvertes », a-t-il soutenu.
Norbert BasengeziKatintima dit avoir recueilli plus de cinq témoignages sur ce phénomène de Kidnapping d’enfants en province et remercie en passant, le président de la société civile du Sud-Kivu et le député Moise Nyarugabo qui ont levé de la voix en dénonçant ces actes odieux.

Il sied de rappeler qu’au moins 7 enfants ont été enlevés au courant du mois de juin dans la ville d’Uvira, dont trois ont été assassinés et leurs corps découverts jetés dans le lac Tanganyika. A en croire le maire d’Uvira KizaMuhato, 28 présumés auteurs de ces actes dont 20 burundais ont été arrêtés le samedi 03 juillet dernier.
D’autres cas sont toujours rapportés par des structures de défense de droits humains à Bukavu, Kabare, Kalehe et dans le reste de la province du Sud-Kivu.

Pascal Ngaboyeka

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