Sud-kivu : L’association des femmes des médias interpelle le gouvernement provincial provincial sur les multiples cas de violences dont les femmes sont victimes
L’association des femmes des médias(AFEM) en collaboration avec la coopération allemande GIZ appelle la population du Sud Kivu à briser le silence face aux multiples cas de violences et viols croissant du jour au lendemain tant dans les villes que les territoires à l’égard de la femme.
Dans un point de presse tenue à l’école technique de journalisme (ETJ) sis sur avenue Emery patrice Lumumba en commune d’Ibanda, madame Eliane Polepole, chargée de programme à AFEM a donné le bulletin des cas des violences sexuelles et celles basées sur le genre rapportés pour la période du 1er au 27 octobre à travers les noyaux clubs d’écoute.
Concernant les territoires de Walungu et Kalehe, les cités de Sange et Luvungi ainsi que la ville de Bukavu, ce rapport cite ; 73 cas des violations des droits des femmes parmi lesquelles, 12 femmes lâchement abattues par balles et 4 autres brulées vives accusées de sorcellerie, 3 femmes exilées suite à une accusation de sorcellerie 15 femmes et filles violées, 11 femmes kidnappées, 12 cas des violences domestiques, 2 cas de refus à l’héritage , 20 cas de pratique néfaste ou dégradant comme le refus à l’héritage.
« Nous constatons malheureusement que le respect des droits de la femme n’est pas encore garanti dans les territoires du Sud Kivu, nous interpellons l’autorité à mettre fin à cette situation dramatique qui rend les femmes de plus en plus vulnérables » clame madame Eliane Polepole avant d’ajouter : « Que les autorités politico administratives et judiciaires enquêtent, identifient et arrêtent les présumés auteurs de ces atrocités et de prendre des mesures urgentes pour sécuriser la population en général et ses biens. Que les autorités coutumières et religieuses puissent instruire les hommes et les parents à assurer non seulement la scolarité des filles mais aussi impliquer les femmes dans la gestion de l’entité. Que l’organisation non gouvernementale puisse mener des plaidoyers auprès des autorités judiciaires pour la poursuite des infractions. Que les médias puissent dénoncer les violences sous toutes ses formes. Que l’assemblée provinciale puisse faire le suivi de mise en application des édits votés et que les services de sécurité puissent enquêter sur les cas de violations et violences».
Et de conclure : « Un effort doit être fait pour une prise en compte effective des préoccupation des femmes dans la politique et programme de développement à travers les actions de sensibilisation pour le changement de mentalité en vue de permettre aux femmes de participer effectivement à la refondation de l’Etat ».
Signalons que les responsables de différents noyaux clubs d’écoute d’AFEM, la présidente du caucus des femmes madame Solange lwashiga ainsi que plusieurs chevaliers de la plume étaient présents.
Wivine Ngango
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