Réunis en assemblée générale ce lundi 01 novembre 2021 à l’école primaire Matendo située en commune d’Ibanda, les enseignants des écoles conventionnées catholiques, protestantes et publiques ont décidé de prolonger leur mouvement de grève décrété depuis le 04 octobre dernier, jour prévu pour la rentrée scolaire 2021-2022.
Alors que les délégués des enseignants qui participent aux négociations avec le gouvernement à Kisantu, dans le Kongo-central, ont appelé leurs collègues à reprendre le chemin de l’école, les enseignants de la ville de Bukavu et ceux de différents territoires digèrent mal cet appel en estimant que ce ne sont pas les syndicalistes qui doivent prendre cette décision mais plutôt, la base.
Ils motivent surtout leur décision par le fait que, le gouvernement congolais peine encore à répondre favorablement à leurs revendications. C’est notamment : la suppression de zones salariales, le paiement des enseignants nouvelles unités et non payés et le paiement du troisième palier.
« Il s’est tenue une assemblée générale des enseignants à l’école primaire Matendo ce lundi 01 novembre 2021, présidée par le comité ad intérim synep, synecath. Après restitution des informations émanant de nos syndicalistes à Kisantu demandant aux enseignants de reprendre le chemin de l’école mardi 02 Novembre 2021, nous avons constaté que la base vient de refuser de reprendre les cours en attendant la fin des assises de Kisantu », ont écrit ces enseignants dans une déclaration donnée à la presse.
Ces enseignants qui restent déterminés dans leur décision indiquent que la rentrée ne pourra être dans les écoles ci haut-citées que, jusqu’au jour où le gouvernement répondra, de façon pratique à leurs doléances, situation qui pourrait pousser l’UNESCO à déclarer cette année blanche, au vu des perturbations qui se manifestent au cours de cette année scolaire.
Depuis le 27 octobre dernier, ces négociations entre le banc syndical des enseignants et le gouvernement sont en cours. Elles ont d’abord débuté à Kinshasa avant de se poursuivre au Kongo-Central. Elles visent, entre autres, à trouver des solutions aux revendications des enseignants, notamment, sur la fixation de leur barème salarial, une situation qui laisse, croire que la suite sera encore longue.
Rodrigue ZAGABE
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