Sud-Kivu : La DPS confirme la résurgence des cas de Choléra à Misisi et projette une riposte dès ce mardi 07 décembre
La cité minière de Misisi dans le territoire de Fizi au Sud-Kivu fait face depuis le week-end dernier, à une épidémie de Choléra. Cette alerte est de la Nouvelle Société Civile Congolaise du secteur de Ngandja, qui indique que le quartier Kachanga est le plus touché, elle indique qu’au moins 17 personnes sont déjà décédées de cette maladie en seulement 24 heures.« Cette épidémie de choléra vient de faire 17 morts dans 24h dans un seul quartier Kachanga. La Nouvelle Société Civile Congolaise, Coordination de Ngandja a déjà alerté les autorités compétentes. Aux organisations humanitaires d’intervenir pour une prise en charge médicale urgente des patients,» confie Norbert M’munga.
Cette structure affirme que les décès seraient dus à la mauvaise prise en charge, dans les différentes structures médicales où sont dépêchés les patients. La NDSCI lance un cri d’alarme au Gouvernement et aux humanitaires de venir en aide à la population de Misisi, afin de riposter le plus tôt à cette maladie qui emporte avec elle, la vie de paisibles citoyens.
Contacté par Radio Star ce lundi 6 décembre 2021, la direction provinciale de la Santé « DPS », à travers son chargé de communication Dr Claude Bahizire confirme la nouvelle. Il indique qu’une réunion d’urgence est tenue ce lundi, et fait suite à cette situation sanitaire critique à Misisi. Il précise cependant qu’en ce moment bien qu’il y ait des morts, aucun chiffre exact n’est disponible le temps que l’équipe d’investigation ne livre le rapport; “la zone de santé sur place fait ce qu’elle peut, vous savez le choléra arrive brusquement”. Et d’ajouter:
A partir de demain, mardi 06 décembre il y a une riposte qui va être organisée. On ne sait pas si tous ces décès sont dus à ce choléra, on ne sait pas encore combien sont contaminés, mais une équipe d’investigation est déjà dépêchée », confirme Dr Claude Bahizire. Ce dernier désapprouve néanmoins les pratiques des proches des victimes qui amènent les corps dans leurs familles respectives et même à des centaines de kilomètres sans respect des mesures d’hygiène. “C’est qui est grave, les gens sont en train de récupérer les corps et les mettent sur motos, tout ça c’est un cycle de contaminations terrible”.
“Les gens ne veulent pas comprendre, il faudrait que la société civile au départ conseille à la population de ne pas déplacer les corps de ces malades ni des morts qui doivent être enterrés dans le respect des mesures d’hygiène pour ne pas aggraver les contaminations”, a martelé Dr Claude Bahizire.
Il sied de souligner que plusieurs zones minières font face aux cas de Choléra, qui sont souvent dus au non-respect des règles d’hygiène et la consommation d’eau impure dans ces zones. Le cas récent était le site minier de Luhihi dans le territoire de Kabare.
Pascal Ngaboyeka
Les commentaires sont fermés.