Journée mondiale de l’eau/Bukavu : la pénurie persiste au quartier Nyalukemba.

L’humanité célèbre le 22 mars de chaque année, la journée mondiale de l’eau. A Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu, plusieurs habitants de différents quartiers accèdent rarement à cette denrée rare. C’est notamment le quartier Nyalukemba dans la commune d’Ibanda, où les acteurs sociaux décrient le manque cuisant de l’eau dans cette partie de la ville. Laquelle pénurie, pousse la population à utiliser l’eau du lac et de la pluie avec toutes les conséquences possibles sur la santé humaine.

Cette problématique a d’ailleurs fait l’objet des manifestations des habitants pour dénoncer la pénurie de l’eau dans leur entité.

Dans une interview à Radio Star/Bukavu, le président du sous noyau de la société civile du quartier Nyalukemba, Obedi Manvu rappelle aux autorités et aux responsables de la REGIDESO les recommandations proposées dans l’agenda 21 au cours du sommet de RIO (Brésil) en 1992 et adoptées par l’Assemblée générale des Nations Unies de 1993, à l’adoption de la résolution consacrant cette journée.
Il cite l’économie d’eau et l’amélioration de conditions de l’accès à l’eau potable qui est reconnue comme un droit.

« À l’occasion de cette journée, la société civile sous-noyau du quartier Nyalukemba demande à la REGIDESO de respecter ses clients de ce coin de la ville de Bukavu en les desservant en eau potable et à temps réel sinon elle va lancer la campagne dénommée : sans eau dans le quartier Nyalukemba, sans facture de la regideso car la population est fatiguée », martèle Obedi Manvu. Et ajoute :

« Plusieurs avenues restent sans eau potable avec comme conséquences les maladies d’origine hydrique et des infections pour nos mères et filles qui utilisent l’eau de puits dite Bizola dont elles parcourent d’ailleurs des kilomètres à sa recherche », déplore-t-il.

Cet acteur de la société civile demande également aux Agences des nations unies se trouvant dans ce quartier et d’autres organisations nationales et internationales et les personnes de bonne volonté de leur venir en aide dans la construction des puits d’eau disponibles dans plus de 9 avenues qui peuvent être l’une de solution, étant donné que ceux existant sont mal entretenus.

Il faut dire que les responsables de la REGIDESO agence du Sud-Kivu ont régulièrement dénoncé le fait que certains habitants construisent anarchiquement sur ses tuyaux et obstruent le passage de l’eau et d’autres encore n’honorent pas les factures de la REGIDESO et sans oublier certaines pannes techniques que connaissent ses matériels et autres, tous ces éléments constituent par moment un frein pour desservir au même moment toute la ville en eau potable.

Pascal Ngaboyeka

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