La situation était complexe dans la matinée de ce mardi 01 mars dans la ville de Bukavu suite, à la journée ville morte décrétée par le bureau de coordination de la société civile qui a voulu à travers cette action demander au gouverneur de province du Sud-Kivu à déposer sa démission.
Dans la commune d’Ibanda par exemple principalement sur le boulevard patrice Emery Lumumba, c’est l’incertitude qui a demeuré et personne ne pouvait savoir comment aller évoluer la journée. Cette situation a été consécutive à la divergence d’opinions qui a circulé dans les médias et dans les réseaux sociaux depuis l’annonce de cette action le vendredi dernier. Aux environs de 8 h, la Radio Star Bukavu à travers ses reporters a fait plusieurs constats.
En effet, il a été facile de voir que plusieurs boutiques et magasins n’ont pas ouvert aux heures habituelles, et-ce, par crainte ou par respect au mot d’ordre du bureau de coordination. Personne n’a pu en témoigner mais l’on retiendra de cette journée la fermeture complète de plusieurs boutiques et magasins durant toute la journée.
La plupart d’écoles de cette commune n’ont pas ouvert leurs portes, c’est le cas de la sagesse, la fontaine, l’athénée d’Ibanda etc.
Même situation dans la commune de Kadutu où, la majorité de la population n’a pas vaqué paisiblement à ses occupations. Les écoliers ont été obligés de rebrousser chemin à cette occasion.
D’après plusieurs sources dans la commune de Bagira, la situation était bien similaire. Coté circulation, les activités pour les motards et conducteurs de taxi-motos étaient normales.
Au niveau des universités, les étudiants de l’université catholique de Bukavu UCB en sigle ont été priés de rentrer chez eux à la maison en réponse à l’appel du bureau de coordination de la société civile. Confirmation d’un étudiant de cette institution contacté à cette occasion par Radio Star.
« Nous nous sommes réveillés le matin, on attendait le bus à la place pour aller à Kalambo mais aucun bus n’est arrivé nous prendre. C’est après qu’on nous dit qu’il s’agit de la journée ville morte décrétée par le bureau de coordination de la société civile. Voilà nous venons tous de rentrer pourtant on était prêt » ,déclare cet étudiant.
D’après le même constat, plusieurs banques n’ont pas fonctionné, c’est le cas de la FBN Bank, EQUITY BCDC et la TMB. Même chose pour les plus grandes maisons commerciales comme KOTECHA, DACTO. C’est uniquement les bureaux de l’Etat qui ont ouvert.
La même situation a aussi été observée dans certains territoires de la province. A Kyanyunda précisément à 46 Km de la ville d’Uvira comme dans plusieurs autres quartiers de la cité de Sange, les activités quotidiennes ont été paralysées toute la journée.
Se confiant à Radio Star, le président de la nouvelle société civile congolaise André Byadunia a remercié la population pour avoir compris que la province du Sud-Kivu a besoin d’un nouvel air et cela passe selon lui par la démission de Theo Ngwabidje..
Dans le territoire de Shabunda, les acteurs de la société civile confirment aussi que cette journée ville morte a également été observée par la population de cette partie de la province.
Devrions-nous à cet effet parler de l’échec ou pas ? Difficile pour l’opinion de le dire mais le président du bureau de coordination l’avait si bien signifié dans une interview à la presse le 28 février dernier en disant je cite : Respectée ou pas, cette journée va faire comprendre à Ngwabidje qu’il y a une partie de la population qui ne veut plus de lui à la tête de cette province en estimant que seule la population pourra juger.
Rodrigue ZAGABE
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