Sud-Kivu: Clôture à Bukavu de l’atelier de formation sur le contexte sécuritaire des journalistes et la prévention des violences basées sur le genre
L’Union Nationale de la Presse du Congo « UNPC » a clôturé le mercredi 30 mars à Bukavu au Centre RIO de Nguba en commune d’Ibanda, un atelier de formation des journalistes et responsables des médias sur le thème :”Le contexte sécuritaire des journalistes au Sud-Kivu”. Cet atelier de trois jours qui a bénéficié d’un appui logistique de l’Agence allemande de coopération GIZ, entre dans le cadre du projet ProPaix (promotion de la paix et de la stabilité à l’est de la RDC).
Au premier jour de cet atelier, Maître Pascal Mupenda (PPI) a dans son exposé montré qu’en République Démocratique du Congo la barre est placée très haut quant à ce qui concerne l’insécurité des journalistes. Ceci se justifie par les rapports de monitoring de plusieurs organisations de défense des droits de l’homme.
” En 2021, 116 cas de violation de la liberté de la presse, 121 cas en 2020 et 85 cas en 2019; ce qui ramène le cumul à 322 cas de violation de la liberté de la presse. Pour le cas particulier des provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu et Ituri, 51 cas ont été enregistrés seulement pour l’année 2021″, déclare Me Pascal Mupenda.
Parlant des mécanismes d’accompagnement juridique des journalistes, le professeur Adolphe Kilomba, avocat conseil de l’UNPC a invité tout journaliste en danger de contacter l’organisation “Journaliste en danger, JED” pour qu’elle se saisisse de la situation, qu’elle accompagne ladite personne.
De ce fait, il a énuméré quelques enjeux pour que cet accompagnement soit effectif notamment: renforcer la démocratie à travers une presse davantage libre, renforcer la bonne gouvernance et la transparence dans la gestion des affaires publiques, accroître le niveau d’exigence de la population à travers une information non censurée.
Par ailleurs, se saisissant de la question des relations entre les professionnels des médias et la PNC et l’armée, les porte-parole de ces dernières ont bien fait savoir que la collaboration est étroite et saine. Ils ont ainsi appelé les journalistes à contacter la police ou l’armée en cas de besoin d’une couverture médiatique et de toujours porter des identifiants sur le terrain.
Notons que le thème général de l’atelier de formation portait sur la sécurité des journalistes et la prévention des violences sexuelles et celles basées sur le genre au Sud-Kivu. Il avait pour objectif d’offrir un cadre de discussion et partage d’expériences sur la sécurité des journalistes et l’implication des forces de l’ordre dans la sécurisation des journalistes; une mise à jour des informations sur l’interprétation des lois en RDC et les mécanismes pratiques quant à la mise en application, sur les violences domestiques, le journalisme de paix et sensible aux conflits ainsi que sur le rôle des journalistes dans l’intégration du Genre dans les médias.
Justine NTAMWENGE
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