Fixation des frais de participation aux examens d’Etat par le gouverneur du Sud-Kivu: le bureau de coordination demande de réévaluer urgemment à la baisse les 47 dollars

La fixation des frais de participation aux épreuves de l’examen d’Etat fixé à 47 dollars par le gouverneur de la province du Sud-Kivu continue de susciter des réactions dans les camps politique et social.

Nombreux ne comprennent pas encore ce qui aurait motivé le chef de l’exécutif provincial à signer un tel arrêté cette année alors que l’année passée, ces frais avaient été fixés à 25 dollars.

Il a fallu du temps pour avoir la réaction du bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu qui est sorti de son silence à travers un point de presse qu’il a tenu le jeudi 5 mai 2022 à Bukavu.
Cette structure dit avoir l’impression que l’organisation de ces épreuves repose spécialement sur les parents et regrette de voir que la communication relative au payement de ces frais arrive très souvent avec retard, une situation qui ne favorise pas une bonne préparation aux parents.

« Quels sont les critères qui ont poussé le comité provincial à fixer le taux à payer et même le gouverneur à signer cet arrêté, sans tenir compte du pouvoir d’achat des parents de toute la province? Quand le gouverneur reçoit la proposition de ce comité, n’a-t-il pas le temps d’analyser, de contre vérifier les éléments mis à sa disposition pour conceptualisation et ajustement économique de ses gouvernés? Le Comité provincial de l’organisation des examens d’Etat, vit-il au ciel pour ne pas réaliser les réalités sociales et économiques des parents qui doivent payer ces frais » ? S’interroge Adrien ZAWADI.

Tout en reconnaissant que le dit comité rencontre plusieurs problèmes dans l’accomplissement de ses tâches mais cela ne doit pas être une raison de faire payer aux parents l’irresponsabilité de l’Etat, a-t-il déclaré.

Le bureau de coordination est également revenu sur la situation qui prévaut dans le secteur éducatif en province et précise qu’il est anormal qu’en pleine période de la gratuite de l’enseignement, on trouve en ce jour certaines écoles qui fonctionnent alors que dans d’autres, les enseignants ont décidé de suspendre toutes les activités afin de contraindre le gouvernement congolais à répondre valablement à leurs revendications qui passent spécialement par l’amélioration de leurs conditions de travail.

Adrien ZAWADI souligne que cette gratuité prônait par le chef de l’Etat n’existe pas encore sachant que les élèves continuent à être chassés et que la majorité de gestionnaires ont choisi le seuil du maximum soit 90 dollars comme frais scolaires à payer et cela au vu et au su de l’autorité provinciale pourtant c’était sa propre mesure.

Tout en demandant aux parents qui siègent dans ce comité dans les écoles d’apprendre à jouer pleinement leur rôle, le bureau de coordination demande de réévaluer urgemment à la baisse les 47 dollars en supprimant ou en minimisant les exagérations des dépenses non indispensables et même supprimer dans les années qui viennent, ces frais de participation.

Rodrigue ZAGABE

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