RDC : « Il est important que l’Etat protège les Sociétés et les PME contre les tracasseries financières et administratives qui mettent en mal le climat des affaires au pays » (Hon. Cokola Katintima)

Le député national Prince Cokola Ntwali Katintima plaide pour la protection des sociétés, des petites et moyennes entreprises en République Démocratique du Congo.

Il l’a dit du haut du perchoir de l’Assemblée Nationale à Kinshasa, mardi 15 novembre 2022, lors du débat avant le vote du projet de Loi relative à l’Impôt sur les Sociétés et l’Impôt sur le Revenu des personnes Physiques, présenté par le ministre des finances Nicolas Kazadi.

Tout en saluant cette initiative du Gouvernement, l’élu de Walungu a tout de même fait différentes observations.

« Pour les sociétés, il est établi que cet impôt concerne l’ensemble des bénéfices réalisés. Je suis satisfait du fait que les sociétés coopératives de production, de transformation, de conservation et de vente de produits agricoles, de l’élevage, de la pèche et leurs unions ne sont pas soumis à cet impôt ».

A cet effet, le député a invité la représentation nationale à ne point soutenir « toute politique allant dans le sens de décourager la production locale dans notre pays».

Cokola Katintima reste convaincu, qu’avec les 80 millions d’hectares de terres arables, la RDC est capable de nourrir toute l’Afrique, et se mettre à l’abri des importations multiformes.

“Je soutiens l’approfondissement de ce projet de Loi en Commission ECOFIN car l’Etat a besoin de moyens pour faire sa politique et garantir sa souveraineté surtout en cette période qu’elle est fortement menacée dans la partie EST du pays. Cependant, l’idée que trop d’impôts tue l’impôt n’est pas à ignorer”, martèle cet élu national.

Pour lui, il est important que l’Etat protège les Sociétés, les petites et moyennes entreprises contre les tracasseries financières et administratives qui mettent en mal le climat des affaires au pays.

L’approfondissement de ce projet de loi dans la commission économique et financière de l’Assemblée Nationale pourra apporter des réponses à différentes préoccupations posées par le député Prince Cokola Katintima.

« () Honorable Président, quelques questions méritent d’être posées. En moyenne, quelles sont les recettes attendues de cet impôt annuellement ? Quelles sont les garanties données pour une meilleure affectation de cet impôt? Pour être explicite, à quoi vont servir les recettes générées par cet impôt? Rien n’a été dit à ce sujet par le Ministre des Finances. La population de la RDC étant en grande partie jeune et sans emploi, je plaide donc pour l’affectation desdites recettes à la promotion de l’Entrepreneuriat des jeunes afin de matérialiser le rêve d’avoir, demain, plusieurs millionnaires congolais », a-t-il fait observé.

En dernier lieu, le député Cokola katintima a plaidé pour le respect par le Gouvernement du décret fixant le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG), qui n’est pas respecté par plusieurs employeurs au pays.

« j’ai noté, à l’article 59 du projet de loi en cours de traitement, que l’impôt sur le revenu des personnes physiques frappe les revenus salariaux et revenus assimilés.

Honorable Président, il sied de rappeler que le Décret n° 18/017 du 22 mai 2018 portant fixation du salaire minimum interprofessionnel garanti fixe le SMIG à 7.075FC, soit près de 3,4$ par jour, autour de 100$ par mois. Il est constaté malheureusement que même ce taux qui, à mon avis reste bas par rapport aux potentialités de la RDC, n’est pas appliqué par plusieurs sociétés qui continuent à payer à des taux inférieurs. Je plaide pour que le Gouvernement garantisse le respect de ce décret de manière à donner beaucoup plus de sens à ce projet de loi en cours de traitement », a renchéri l’élu du territoire de Walungu, qui a fait jusqu’ à ces jours ses preuves à l’hémicycle national.

Pascal Ngaboyeka

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