Carnage de civils à Goma : Des officiers de l’armée devant la barre à la cour militaire du Nord-Kivu

Le bilan officiel actualisé le 5 Septembre 2023 concernant le massacre des civils le 30 juin dernier à Goma est passé à 56 morts.

Face à cette situation, et sur instruction du président de la République, des enquêtes ont été initiées sur place à Goma par la délégation interministérielle et des officiers de l’auditorat général des FARDC.

Résultat : Deux officiers de la garde républicaine arrêtés, et ils comparaissent devant la Cour militaire, en présence de la délégation gouvernementale. Ce procès a été ouvert le mardi 5 Septembre.

Ces deux hauts gradés de l’armée sont poursuivis pour les chefs d’accusations liés au crime contre l’humanité.

Outre ces deux officiers, quatre autres soldats de deuxième classe ont été présentés à la cour militaire par l’auditeur supérieur.

A la barre, le colonel Mike Mikombe et le commandant du 192è régiment, lieutenant-colonel Danatien Bawili Mbolitini, considérés comme les cerveaux moteurs de la répression sanglante du 30 Août dernier sont apparus, visiblement calmes et flegmatique, devant les juges.

Tous ces prévenus sont assistés par un collectif impressionnant d’avocats comme le prévoit la loi.

Dans son libellé de préventions, l’auditeur supérieur a retenu contre tous les six prévenus trois principaux chefs d’accusations. Il s’agit, notamment, des infractions de crime contre l’humanité par meurtre, la destruction méchante et l’incitation des militaires à commettre les ordres contraires à la discipline militaire.

Dans la salle d’audience, un autre collectif d’avocats s’est constitué en partie civile en faveur d’une dizaine des victimes de la dernière répression sanglante. Cet acte odieux a fait, jusqu’à présent au total 56 morts et une centaine de blessés, selon le dernier bilan fourni par l’auditorat militaire de Goma.

Dans leurs répliques à la cour, la défense des prévenus a immédiatement attaqué la procédure de la présente cause, la qualifiant, d’entrée du jeu, de cavalière et d’irrégulière conformément aux prescrits de la loi régissant la procédure en flagrance.

L’audience a été suspendue mardi soir et pourra reprendre le jeudi 7 Septembre 2023. Ceci pour permettre aux avocats de la défense et à toutes les autres parties au procès de bien compléter le dossier afin de se prémunir de toutes les pièces et de mieux préparer la défense de leurs clients, indique la cour.

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