Sud-kivu : AFEM documente plus de 20 cas de violences sexuelles et basées sur le genre à Mushinga et à Luhwindja ( Feuillet d’information de AFEM)

Lors d’une conférence de presse tenue le lundi 13 Novembre 2023 en son bureau, l’association des femmes de médias, AFEM, a exposé le bilan de son monitoring mené à Luhwindja, en territoire de Mwenga, et à Mushinga, en territoire de Walungu. Il s’agit de deux zones minières opérationnelles où des femmes et filles subissent différentes violations sur les plans physique, psychologique, économique, professionnel, social et culturel.

Selon ce feuillet d’information d’AFEM sur les VSBG à Mushinga et Luhwindja, plus de 20 cas des VSBG à l’égard des femmes et des filles ont été documentés. Dans ce feuillet, l’on cite 4 cas de justice populaire des femmes accusées de sorcellerie ( dont une tuée à Luhwindja, deux à Mushinga et une autre qui a fui son domicile après avoir été lynchée).

” Outre cette situation, les femmes sont victimes de plusieurs formes d’insécurité et autres pratiques néfastes commises par les membres des communautés, y compris quelques détenteurs du pouvoir. En date du 3 juillet 2023, un corps sans vie, en état de décomposition d’une femme trentenaire, a été retrouvé au centre commercial de Kaharo, en groupement de Luchiga, dans la chefferie de Luhwindja”, peut-on lire dans ce feuillet.

Par ailleurs, ce feuillet précise que d’autres cas des femmes attaquées à leurs domiciles par des hommes armés non autrement identifiés ont été rapportés avec des témoignages qui font état des femmes déshabillées en présence de leurs enfants par les précités. Les résultats de ce monitoring évoquent également un cas de viol sur une jeune fille de 11 ans à Chiburi/Kabalole par un adulte, un cas d’inceste à l’égard d’une fille mineure violée par son père à Mushinga, etc.

Selon la même source, ces données ont été recueillies à partir de Juin jusqu’en Octobre 2023 par des noyaux clubs d’écoute composés des hommes et des femmes engagés dans la promotion des droits humains.

Ainsi donc, AFEM recommande aux autorités de Mushinga et de Luhwindja de faire appliquer la loi sur la répression des cas des VSBG à l’égard des femmes dans la communauté.

Aux autorités judiciaires, elle demande de rechercher les infractions liées aux VSBG en vue de sanctionner les auteurs conformément à la loi.

En outre, l’AFEM exhorte la société civile à renforcer des actions de sensibilisation sur la prévention des VSBG dans la communauté, tandis que les membres de la communauté sont invités à dénoncer auprès des services habilités les cas des VSBG. Quant aux leaders religieux, ils sont encouragés d’intégrer dans leurs prédications des thématiques liées à la lutte contre les violences sexuelles et celles basées sur le genre.

Justine NTAMWENGE