Après la réapparition des cas de poliomyélite dans la province du Sud-Kivu, le ministère provincial de la santé, à travers sa division technique, vient de lancer la troisième phase de la campagne contre cette maladie le jeudi 16 Novembre 2023 à la place appelée coopéra, en commune de kadutu.
Lancée par le vice gouverneur et gouverneur a.i de la province du sud-kivu, Marc Malago, cette campagne sera effectuée dans les 34 zones de santé que compte la province pendant trois jours, soit du 16 au 18 Novembre 2023 hormis les jours de rattrapage. Elle vise au total 1. 659. 457 enfants âgés de 0 à 59 mois, ceux de 0 à 5 ans quelque soit leur statut vaccinal antérieur, y compris des enfants zéro dose ainsi que ceux qui ont raté un certain nombre de vaccins.
Dans son discours de lancement, ce dernier fait savoir que l’organisation de cette campagne est justifiée par le risque élevé de circulation du poliovirus ainsi que la nécessité de l’interrompre afin de renforcer l’immunité des enfants ciblés.
De ce fait, le gouverneur intérimaire appelle tous les parents et tuteurs à s’approprier cette campagne qui constitue un devoir de toute la communauté à l’égard des enfants. Selon lui, les parents devraient adopter des comportements visant à faciliter la tâche aux agents de la santé qui passeront de porte à porte afin d’administrer le vaccin.
” Cela fait plusieurs année que les efforts ont été multipliés afin de mettre hors circuit la polio en renforçant les vaccinations de routines au cours des séances de consultation préscolaire, les campagnes de vaccination de masse et la surveillance active. Fort malheureusement, cet objectif n’a pas été atteint suite au comportement de certains parents qui refusent de faire vacciner leurs enfants “, dit Marc Malago, avant d’ajouter :
” Autant nous nous battons pour nourrir et éduquer nos enfants, autant nous devons les faire vacciner contre les maladies évitables par la vaccination afin de leur garantir la survie, la bonne santé et une croissance harmonieuse. Vacciner, c’est aimer, c’est protéger et c’est une obligation des parents envers leurs enfants “.
Notons qu’à la question de savoir si les enfants qui ont été vaccinés lors de la deuxième phase et la première phase sont aussi concernés pour cette troisième phase, Dr. Bary, représentant des partenaires de la santé, a affirmé qu’il n’y a aucun problème de surdosage. Vacciner à nouveau l’enfant sera pour son bien, et cela n’a pas d’effets secondaire toxiques.
Fréderic BATUMIKE
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